Endless Portraits par Nicolas Clauss au Centquatre

Le Centquatre à Paris va exposer une nouvelle série “Endless Portraits” de Nicolas Clauss. Ces portraits pris entre 2015 et 2016 ne sont qu’une partie de l’immense série du photographe qui explore la personnalité de l’humain grâce à des œuvres entre photographie, vidéo et nouvelles technologies.

Le Centquatre accueille les "Endless Portraits" de Nicolas Clauss

La série Endless Portraits (Portraits sans fin dans la langue de Molière) est unique en son genre. En effet ces portraits ne sont pas des photos à proprement parler, c’est sous une forme inédite, à mi chemin entre la photographie et le film que Nicolas Clauss nous expose ces portraits, toujours pris dans un genre de mouvement sans fin.

Endless Portraits : une nouvelle vision de la photographie de portrait

Nicolas Clauss vient du monde de la peinture. C’est dans les années 2000 qu’il décide de troquer ses pinceaux contre un appareil photo et du matériel vidéo. Le résultat de ce travail à la croisée de la photographie et de la vidéo est exposé au Centquatre du 03 novembre 2016 au 25 février 2017. C’est sur de grands moniteurs verticaux que les portraits de Nicolas Clauss, si ces portraits sont plutôt classiques, c’est surtout par la forme que ceux-ci se distinguent. En effet dans la plus pure tradition des portraits le regard du sujet reste bloqué sur nous, en revanche l’environnement en arrière plan lui est toujours mouvant. Il ne s’agit pas de simples boucles de mouvements répétitifs, la bande est traitée par Nicolas Clauss de manière à ce que les images soient diffusées de manière semi-aléatoires ce qui donne une véritable impression d’image non figée, voire même vivante.

La technique de Nicolas Clauss

Dans l’exercice du portrait le regard est toujours troublant. Il n’est pas rare que pour nombre d’entre nous, regarder des portraits photos ou des tableaux tels que la Joconde soit une source de malaise. En effet le jeu sur le regard rend souvent celui-ci mystérieux et donne l’impression qu’il s'immisce dans les tréfonds de notre être. Et dans certains cas celui-ci est tellement puissant qu’il nous amène à chercher un autre endroit où poser notre regard. C’est ce qui distingue les portraits pris par Nicolas Clauss. Ces œuvres il les nomme vidéographies aléatoires, des courtes vidéos transformées à l’aide d’un algorithme en portraits toujours en mouvement, sans début ni fin. Ainsi le sujet regarde constamment la caméra qui effectue un mouvement lent fluide et discret, alors que la vie suit son cours derrière lui, la retranscription de ce court moment filmé en vidéo aléatoire donne un rendu étrange et mystérieux à l’oeuvre.